31 mars? Je ne sais plus.
Hier soir, je suis allée à la cabane. J’ai raconté plein de choses à mon appareil, comme je n’avais pas le dictaphone … ce qui est embêtant, c’est qu’il n’y avait plus de batterie au bout d’une minute et moi j’ai du parler au moins 10 minutes sans qu’il y ait de batterie. Du coup je ne sais pas exactement ce que je disais, j’étais dans l’ambiance là-bas. Ca me faisait à la fois peur et pourtant, j’aimais ça ; ou du moins je ne sais pas si j’aurai aimé ne pas avoir peur. D’un autre côté ça me faisait peur d’avoir peur… du coup c’est un cercle vicieux, si on commence à avoir peur de la peur, on a peur d’avoir peur d’avoir peur, et on ne s’en sort pas. EN tout cas j’y suis allée, seule. Et je suis entrée en courant dans la pluie, parce que le temps a tourné à la tempête … on a creusé de nouvelles rigoles autour des tentes… mais finalement, ça n’a pas duré trop longtemps.
//J’étais
dans une voiture avec ma mère. Il faisait nuit. Le long d’une route sinueuse
qui descendait la rive droite d’une vallée herbeuse ocre. Des lueurs dans le
ciel au loin. Une ville ? Ca ondule. Serpent orangé dans le ciel obscur.
C’est une aurore boréale au dessus du Fitz Roy, dont la silhouette de titan se
découpe sur le ciel mouvant coloré. Le serpent ondoyant devient dentelé et
rouge, sur fond orange et blanc. Il se reflète dans un lac au fond de la
vallée.
On avance toujours. En avant, la lumière d’une ville en contrebas ; des voitures arrêtées au bord du chemin dans des emplacements obscurs avec des racines qui sortent du bord. L’aurore s’étend à tout le ciel. Elle prend des formes de personnages de dessins animés qui se promènent dans la voute céleste. C’est à cause des interférences solaires. Un donald et un mickey avancent en faisant du sur place au dessus de nous. Ca n’a aucun sens.
On avance toujours. En avant, la lumière d’une ville en contrebas ; des voitures arrêtées au bord du chemin dans des emplacements obscurs avec des racines qui sortent du bord. L’aurore s’étend à tout le ciel. Elle prend des formes de personnages de dessins animés qui se promènent dans la voute céleste. C’est à cause des interférences solaires. Un donald et un mickey avancent en faisant du sur place au dessus de nous. Ca n’a aucun sens.
La
lueur au fond se fait plus vive, chaotique. Les véhicules se sont mis à foncer
dans les virages sombres, phares éteints parfois. Notre voiture les imite. Elle
descend la route à flanc de montagnes à toute vitesse. Les personnages
virevoltants sont de mauvais augures. Il faut se mettre à l’abri. Vite. Ma mère
accélère encore. J’ai peur. Je veux ralentir. On dépasse des voitures
accidentées, défoncées. Des panneaux ‘attention’ ; des lumières
clignotantes qui sont seules à indiquer pièges et obstacles. Les débris
d’engins brisés défilent derrière les vitres. On fonce toujours. Voie de
droite. Accident. Voie de gauche. Slalom infernal.
On atteint la ville en chaos. Des gens courent. Les personnages dans le ciel. Les lueurs blafardes orangées des lampadaires avec des ombres mobiles inidentifiables qui bougent incessamment sur les hauts murs sans fenêtres. On s’est arrêté dans un parking au fond d’une impasse. On n’y voit rien. Je dois aller chez un médecin. Je ne veux pas. Je suis obligée. Je monte des escaliers à la lueur d’une frontale accrochée au plafond. Je pousse une porte. Je suis seule. Plus rien.
Je m’éveille à terre devant une maison de bois entourée de grilles métalliques. Impossible de sortir. Je longe la grille en frappant d’un morceau de bois les barreaux qui résonnent. Une voix m’appelle à l’intérieur. Une lumière tamisée, diffuse, avec des rayons pâles qui transpercent la poussière en lévitation. Dehors, le ciel est gris. Le paysage est dévasté, empli d’arbres desséchés et torturés. J’entre. Quelqu’un est assis de dos sur un fauteuil de bois et de tissus aux motifs anciens. Il m’indique une table sculptée avec un repas à servir. Une fois les autres, invisibles, servis, il ne reste plus rien. Je vais dans une cuisine beige aux étagères branlantes, et fouille des placards pour trouver des choses à avaler, que j’étale sur une table blanche en plastique.
Puis je sors, je m’enfuie. J’ai réussi à escalader la barrière, marche dans des buissons monochromes avant de me réfugier dans une cabane de planches. Je réfléchis à retrouver celle qui m’a abandonnée là. Il commence à pleuvoir. Les abords de la cabane deviennent spongieux mais curieusement, de la poussière s’élève toujours à chaque pas que je fais.
J’ai suis retournée en marchant jusqu’à la maison perdue aux fauteuils anciens, pour demander ce que je faisais là. //
On atteint la ville en chaos. Des gens courent. Les personnages dans le ciel. Les lueurs blafardes orangées des lampadaires avec des ombres mobiles inidentifiables qui bougent incessamment sur les hauts murs sans fenêtres. On s’est arrêté dans un parking au fond d’une impasse. On n’y voit rien. Je dois aller chez un médecin. Je ne veux pas. Je suis obligée. Je monte des escaliers à la lueur d’une frontale accrochée au plafond. Je pousse une porte. Je suis seule. Plus rien.
Je m’éveille à terre devant une maison de bois entourée de grilles métalliques. Impossible de sortir. Je longe la grille en frappant d’un morceau de bois les barreaux qui résonnent. Une voix m’appelle à l’intérieur. Une lumière tamisée, diffuse, avec des rayons pâles qui transpercent la poussière en lévitation. Dehors, le ciel est gris. Le paysage est dévasté, empli d’arbres desséchés et torturés. J’entre. Quelqu’un est assis de dos sur un fauteuil de bois et de tissus aux motifs anciens. Il m’indique une table sculptée avec un repas à servir. Une fois les autres, invisibles, servis, il ne reste plus rien. Je vais dans une cuisine beige aux étagères branlantes, et fouille des placards pour trouver des choses à avaler, que j’étale sur une table blanche en plastique.
Puis je sors, je m’enfuie. J’ai réussi à escalader la barrière, marche dans des buissons monochromes avant de me réfugier dans une cabane de planches. Je réfléchis à retrouver celle qui m’a abandonnée là. Il commence à pleuvoir. Les abords de la cabane deviennent spongieux mais curieusement, de la poussière s’élève toujours à chaque pas que je fais.
J’ai suis retournée en marchant jusqu’à la maison perdue aux fauteuils anciens, pour demander ce que je faisais là. //
" On s’est réveillés à 6h30 ; 45, 7h00, 8h, 8h30. Rien à voir. Les montagnes étaient noyées dans une mer humide qui nous soufflait dessus un crachin venteux de temps à autre.
Selon Manue, mon trépied est content, il sourit.
La barre octonia envoie du bois.
Mulins
Pampagnols
Eléphant
Lyophs
merdeux " hmm...
Ecrit en direct, relativement. ... haha!
Ecrit en direct, relativement. ... haha!
Ce matin on est sorti, j’ai encore mangé un peu trop de gâteaux. (La purée pour le dernier petit déj. se précise.) On ne voyait vraiment pas grand-chose. .. Maintenant le Fitz Roy commence à se dégager, il a neigé assez bas. Des séracs croulent toujours à une certaine distance. C’est toujours intimidant. C’est assez fantasmagorique ! Il faut que je monte, il a l’air tout plâtré !! On va y aller, avec François je crois !
Je suis dans les bois là … j’essaye d’aller aux toilettes. Hum. Ce qui est drôle, c’est que les toilettes ont bougé. Pas beaucoup hein, juste 5 mètres. Elles ne sont pas non plus dans la même orientation, qu’avant … C’est étrange, je ne m’y attendais pas, j’ai un peu de mal à comprendre. D’ailleurs tiens, elles sont penchées maintenant. C’est vrai que la dernière fois il aurait peut être été temps de les … enfin …. Nettoyer, je veux dire. Mais les déplacer… pas forcément.
On est monté au Lago de Los Tres, avec Alexandre et François. On est allé sur le ‘Comedor de los Frances’ … je le comprends comme le mangeur de français, ou il y a un condor qui a plus ou moins essayé de nous atterrir dessus ; relativement. C’était très impressionnant, les serres sorties, le regard inquisiteur … il était bien curieux de nous trouver là.
Le Fitz Roy s’est
dégagé, à moitié plâtré de neige presque au moment ou on arrivait, devant le
lac d’un bleu turquoise qui l’est devenu de plus en plus à mesure qu’on le
surplombait. On a tenté des poses longues, on n’avait pas pris de trépied,
c’était le bordel … François et Alexandre sont entré dans l’eau entièrement, ce
qui est relativement … héroïque (et drôle). Moi je suis entrée jusqu’à la taille.
C’est un peu bête, surtout parce que c’est le pantalon, que je n’avais pas
envie d’enlever, de base. Pour monter au comedor, on a un peu mis la corde,
mais pas beaucoup non plus.
On avance dans une
forêt ou il y a du y avoir la guerre… complètement chaotique, à moitié
détruite. C’est vraiment un lieu oppressant, sombre… avec plein de choses qui
piquent et s’accrochent à mon pantalon. Et des troncs d’arbres complètement
déchiquetés.
19h47. Je regrette
d’avoir fini mon pain. Et je regrette aussi de le regretter… mais bon. Le
coucher de soleil était assez beau, Le Cerro Chalten fumait un nuage rose
continu. J’ai trouvé un bel endroit avec une sorte de flaque, le long d’une
rivière dont le lit était composé de galets rouille. J’aimais bien. J’ai du traverser
une rivière sur un tronc d’arbre d’une 15aine de centimètre de diamètre, et le
vent s’est éveillé à ce moment là…. Je ne suis pas tombée, c’est déjà ça. Par
contre, le reflet dans la flaque a disparu. Donc ma traversée ne servait plus à
grand-chose. Je suis revenue, le vent s’est calmé, j’ai essayé d’aller à un
autre endroit… le vent s’est relevé. (gné) Des graines piquantes m’ont
sauvagement attaquée ; avec leur intelligence végétale surprenante, et se
sont logées dans mon pantalon… et bien agrippées. Je dois en avoir peut être
800-900 ou 1500, plantées à partir du genou. Ca pique bien ! La transition
automnale est de plus en plus avancée … et moi de plus en plus enrhumée. J’ai
les doigts gelés, impossible de les chauffer. Sans doute l’énergie qui retombe…
mais elle est tombée bien bas, au fond d’un gouffre sans fond et elle creuse
encore. Je vais aller manger un truc chaud… je n’ai plus assez à manger, en
fait. Hier, j’ai mangé tous mes jokers. Les barres, le vrai pain…. Il ne reste
plus que 2 lyophilisés, un paquet de crackers et un petit bout de fromage qui
devrait me tenir deux jours. Les crackers aussi, sauf que je les ai entamé tout
à l’heure, on n’en pouvait plus en redescendant du Lac sans avoir mangé à midi
(on a donc pris à 17h le repas de midi) …je pensais avoir de la purée encore,
mais on avait mangé la mienne à la playita et Alexandre a laissé la sienne à El
Chalten… Pour le matin, il me reste 1
chocolat et un demi-paquet de gâteau … ça devient complexe.
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