29 mars.
On est
dans une auberge. J’ai rêvé que // on
était dans un aéroport avec Alexandre en quête d’une chambre, et qu’il n’y en
avait pas, pas moyen d’en trouver un. On était dans un grand terminal des murs
hautes et gris ; des magasins illuminés un peu coloré.
J’ai demandé à une dame ou elle pouvait dormir. J’ai commencé par lui demander
en français et elle l’a très mal pris… je traduisais au fur et à mesure ce que
je disais en français et espagnol mais elle a cru que je l’insultais dans une
langue qu’elle ne comprenait pas. Du coup elle est allé chercher un homme qui
est venu me dire que je n’avais pas le droit de parler en français à sa copine
(alors que bon, ça ne me semblait pas si grave). Je lui ai répondu que je
parlais français si je voulais, vu que ça ne changeait rien et que de toute
façon je traduisais mes paroles en continu. Mais c’était vraiment compliqué.
On s’est retrouvé dans un endroit penché plein de verdure, avec des bancs, des
palmiers, une rivière qu’il fallait
traverser. Je crois qu’il y avait une tyrolienne entre deux arbres, et des
cailloux pour faciliter le passage. On devait attendre là. Des randonneurs
partaient en trek… il y en avait un avec un vélo, qui revenait tout le temps.
Il tournait en rond. Nous on espérait toujours trouver un endroit ou
dormir ; mais je crois qu’on s’est endormis là sous les cocotiers et les bonzaïs
géants dans lesquels des oiseaux chantaient ; le long de la rivière qui
faisait pas mal de bruit … et montait.
La dame qui pensait que je l’avais insultée est revenue me voir, elle m’a dit
que ce n’était pas possible, que je n’avais pas à parler comme ça en français
avec n’importe qui, que ça ne se faisait vraiment pas. Quelqu’un que je
connaissais a débarqué et nous a fait descendre dans un souterrain au plafond
vouté très bas. //
Je ne sais plus ce que
j’ai dit hier. Toujours est-il qu’en arrivant au Rio Electrico, on a essayé
d’arrêter des voitures et de faire du stop, mais aucun véhicule ne s’est
réellement arrêté, à part un qui nous a dit qu’il fallait qu’on marche jusqu’à
l’hôtel Pilar (alors qu’elle aurait peut être pu nous y emmener… avec nos gros
sacs). On a donc encore marché jusqu’à l’hôtel dans un état plutôt louche de
fatigue, j’avais un peu mal à la cheville, mais c’était juste une courbature
sans doutes, vu que je me suis tordu le pied 50 fois dans la forêt. François
s’est demandé comment on faisait pour porter nos sacs et nos sacs photos …
parce que c’est vrai qu’effectivement, c’est lourd. C’est Xavier qui m’a relayé
pour la pulka, … et après un laborieux kilomètre, on est arrivé.
Je suis allée demander
avec François le prix d’un taxi pour revenir à Chalten, et il s’est avéré que
c’était beaucoup moins cher qu’un hypothétique bus. Notre espagnol était un peu
détérioré... François mélangeait certains
mots... On a attendu nos taxis. Alexandre a lancé un timelaps du Fitz Roy dont on
s’était bien éloignés.
Le premier véhicule m’a déposée, avec Xavier et Manue, devant le Condor de los Andes. On a croisé un gars en vélo qu’on avait déjà vu deux fois, des gens qu’on avait aussi déjà croisé dans des voitures dans l’autre sens. Plus de place à l’auberge, mais on nous a indiqué une autre, Pioneros del Valle. … On a d’abord attendu les autres en jouant avec un petit chien brun, puis on est allé rendre le matériel de location (et engueuler celle qui nous a loué les crampons … qui n’était pas là).
La dame du magasin disait que c’était très bien quand je lui ai montré
le crampon brisé, alors que j’essayais de lui faire comprendre que non, c’était très dangereux, il faudrait vérifier
le matériel plus souvent, … Puis on est
allé à la nouvelle auberge, ou l’on a dormi. C’est assez bien, tranquille,
confortable. Un peu moins convivial qu’au Condor j’ai l’impression mais les
chambres sont un peu plus grandes … et la douche aussi… et le lavabo aussi.
C’est drôle d’ailleurs, vu que c’est le même prix. On est ensuite retourné
chercher nos affaires sous l’escalier du Condor, en démontant un tas de sac
pour retrouver les nôtres… avec Manue, alors que les garçons cherchaient du
réseau internet. Mmh. Et on a mangé une pizza. On a aussi pris une bouteille de
vin… et on a trinqué à notre échec. … Ou a la prochaine réussite. Mon estomac a
l’air d’avoir supporté, c’est une bonne nouvelle, en soi.
Je me suis
endormie très vite, en écoutant Summoning… alors que je voulais juste écouter
un morceau… Le vent s’est levé la nuit ; alors que nos chaussures étaient
toutes posées sur le rebord de la fenêtre. Je n’arrêtais pas d’imaginer
qu’elles allaient toutes s’envoler, mais je ne bougeais pas. Aucune envie de me
rhabiller pour aller déplacer les chaussures ! Au bout d’un moment
Alexandre, et François peut être, s’en sont occupés je crois.
On a bien dormi. L’ipod d’Alexandre est tombé sur la rambarde de mon lit, faisant un sacré boucan, mais à part ça, peu de bruits suspects. Maintenant il s’agit de retourner à l’agence de location pour essayer de faire en sorte de ne pas payer la location du crampon dangereux et surtout récupérer le passeport de Manue qui est toujours en otage là bas. Et ranger, aussi, vu qu’on est censé libérer les chambres pour 10h.
On a bien dormi. L’ipod d’Alexandre est tombé sur la rambarde de mon lit, faisant un sacré boucan, mais à part ça, peu de bruits suspects. Maintenant il s’agit de retourner à l’agence de location pour essayer de faire en sorte de ne pas payer la location du crampon dangereux et surtout récupérer le passeport de Manue qui est toujours en otage là bas. Et ranger, aussi, vu qu’on est censé libérer les chambres pour 10h.
On est toujours dans ce drôle d’endroit d’auberge… avec de la musique. Dehors il y a toujours du vent. On a décollé très tard, il est bientôt 13h, on a fait les courses, je n’ai pas acheté grand-chose mais on divise en 6, donc je perds au change … ça m’énerve un peu. Et comme ça fait pas mal de nuits que je n’ai pas beaucoup dormi, je suis un peu.. bof, pas dans une humeur très positive, et ça m’énerve d’être énervée ; c’est une sorte de cercle vicieux dont j’espère bientôt sortir … Je préfère l’état euphorique que l’énervement continu et la tristesse de s’énerver pour rien. Je suis enfin allée à la poste (pendant que les autres étaient dans une boulangerie) ; ils devaient aller au commissariat ensuite, normalement… et ils n’y étaient pas, en fait. La poste ressemble à une sorte de prison, avec des grilles, personne, les affiches de personnes recherchées ou disparues ; et une dame qui m’a tendu un pot de … euh… je ne sais pas exactement comment définir ça. Au lieu de lécher les timbres, on met le doigt là-dessus, puis sur le timbre… une ... langue artificielle ? Mmh. J’ai ENFIN réussi à envoyer cette lettre. Je suis un peu passée pour une imbécile en rentrant dans le commissariat … et en n’y trouvant personne. (‘Héé busco amigos que … tienen que venir aqui pero … ils sont pas là. Plus tard peut être.’)
Il est 15h43. Je
suis au milieu de la pampa, devant le Cerro Torre… dont le sommet est bien sur
dans les nuages… nuages assez sombres d’ailleurs. Il y a une lueur qui sort
derrière les autres montagnes, derrière un glacier bleu. Autour, les arbres
sont multicolores, l’automne avance, vite. Je n’arrive pas trop à prendre des
photos… j’empile mes filtres sans porte filtre ; je sens que ça les raye,
ça me fait mal pour les filtres… et pour le portefeuille aussi. Mais bon, c’est
vraiment joli, et impressionnant. On est parti il y a deux heures, les autres
avancent pas mal vite, je trouve… moi j’aime bien prendre mon temps ici, je
pourrais même prendre encore plus de temps, mais c’est vrai que dans une autre
optique, j’aimerai aussi poser mon sac. On est toujours partagés.
Les
touffes multicolores sont vraiment impressionnantes, et les monts à l’avant
aussi. Surtout le Cerro Solo, le cerro tout seul, sorte de gardien couronné de
glace et entouré d’un rempart de roche obscur et d’arêtes dénudées et de
pointes acérées. Les nuages frôlent le sommet mais ne s’y attardent pas.
François avait l’air de dire qu’on pourrait monter là-dessus mais … je ne vois
pas trop par où. C’est surement faisable mais… ça ne semble pas simple.
J’avance … vers le
camp Agostini. A peu près dans le même état que l’année dernière, j’ai un coup
de barre énorme qui m’est tombé dessus vers midi… et je n’arrive pas trop à
m’en sortir, j’ai la tête comme dans le brouillard, c’est étrange… Mais bon, je
vais arriver là bas, monter la tente, m’effondrer et tout ira bien ! Ah
oui, ne pas oublié les ficelles anti mulots.
Mulins. Pampagnols. … Ces mots étranges qu’on invente au fur et à mesure … ahah.
Mulins. Pampagnols. … Ces mots étranges qu’on invente au fur et à mesure … ahah.
C’est beau partout. Les arbres sont peints en couleurs vives, rouge, orange ; les montagnes au fond, le ciel, incroyable ; les nuages se transformes en comètes flamboyantes … mais aaaarg !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire