mardi 12 juin 2012

24 mars.

          // Quelqu’un voulait acheter un château, un peu en forme de stade avec une cour intérieure. Pendant qu’il parlait affaires, avec deux autres on allait visiter discrètement. On était là pour ça. On est entré dans la cour intérieure, une succession de trois étages d’arches nous dominait. On a trouvé une entrée, porte sombre, sans escaliers ; on ne voyait dans la pénombre du trou qu’un mécanisme de poulies et de cordes. C’était un ascenseur. J’ai réussi à le faire venir en tirant une corde. Il fallait monter à la force des bras en tractant la cabine. C’est un gars qui s’y est installé, mais le système ne lui plaisait pas. Je suis donc montée. Aux étages supérieurs, la lumière passant entre les sculptures dessinaient des motifs sur les murs de pierre. Dessous, une sorte de tunnel obscur par lequel j’ai pu faire le tour du bâtiment en poussant des trappes éclairées par des lanternes, qui menaient successivement dans des couloirs internes et dans le jardin. Par l’une d’elle, j’ai aperçu les hommes qui discutaient de la vente.
            Je suis ressortie. Les autres sont allés voir. Dans le parc du château, il y avait plein de monde, des buffets, une réception était donnée. Peut être en l’honneur de l’acquisition du château (qui n’était pas encore vendu). Le garçon à qui l’ascenseur n’avait pas plu est arrivé en courant, il savait qu’il allait y avoir un problème, il fallait évacuer. Tous ceux qui étaient dehors se sont retrouvés dans le sous sol dans une grande pièce sans lumière. On devait les faire remonter avec la cabine à poulies, vite. J‘ai pensé à la trappe qui menait au jardin mais elle était trop loin. En trois fois, on a réussi à rassembler tout le monde dans la cour,… et le château s’est effondré. Toutes les arches ont craqué et les trois étages se sont retrouvés à terre dans un nuage de poussière rocheuse.
            Quelqu’un nous a repéré, enfin moi, qui n’avait pas le droit d’être là. En ‘punition’ je devais aider à la restauration d’un monument. J’ai essayé de me défendre au départ ; si on n’avait pas été là, les autres seraient restés dans le sous sol ; … En argumentant, je suivais une dame le long d’une allée bordée de grands arbres dont les feuilles bruissaient avec le vent.
            On est arrivées devant un bâtiment incroyable. Une partie était un fol assemblage de sculptures aux détails multiples, une invraisemblable pyramide de fioritures de plusieurs dizaines de mètres accolée à une structure médiévale classique, murs de pavés gris parfaitement ajustés, quatre tours ; et des toits luisants bleu marine. A gauche, de l’autre côté de l’empilement de sculptures, une forêt de sapins presque noirs, énormes. Une partie du terrain s’était éboulée, et les sapins avaient été coupés. Il ne restait que les souches, en équilibre sur un enchevêtrement de racines. En regardant de plus près, j’ai remarqué que les racines étaient en partie en pierre, sculptées avec une précision folle.
            Je devais sculpter des formes de cristaux de quartz dans un bloc de grès rose. Ca me plaisait. Ca se travaillait comme le bois. J’étais logée dans une toute petite chambre avec des lits superposés et un plafond très haut, incrusté de quatre arches entrecroisées.
            Je suis sortie. Il faisait nuit. Je devais attendre les autres dans une gare de bus, sur un banc en bois. J’ai attendu longtemps. Des gens qui passaient par là m’ont invité à boire un verre à un distributeur. L’engin était juste le long de la gare. Le fonctionnement était très complexe. On m’a expliqué, j’ai réussi à me prendre une bouteille de jus de fruits. Ils n’arrivaient pas. Je suis retournée dans ma chambre au haut plafond de pierre.
            Le matin, j’étais devant une énorme bâtisse sculptée, grise avec une coupole, de hauts piliers, des couloirs d’arches, des bas reliefs. L’ensemble était assez massif, pas aéré. A l’avant, une place circulaire ensoleillée où l’on accédait par des escaliers. Vers la droite en montant, un pont, une rivière, et des bonzaïs géants verts. Sur la place se croisaient des anciens élèves de ma classe à horaires aménagés, Romain le saxophoniste, Arthur le clarinettiste, Claire et Prisca les flutistes. Prisca était pressée, elle faisait médecine. Cette espèce de château, c’était le conservatoire. Je suis entrée dans un porche. Mon ancien prof de violoncelle se battait avec le distributeur de la veille. Je lui ai expliqué comment ça marchait, et lui ait dit qu’il avait de la chance, les précédents n’avaient pas réussi et il récupérait leur monnaie. Lui s’énervait et me demandait ou était sa boisson alors que je lui rendais les pièces de 2€ et 5CHF qui étaient sorties des trois trappes pour récupérer la monnaie. Il m’a dit que ce n’étais pas la bouteille qu’il avait demandé, et m’a donné tous les francs suisses avant de tourner les talons. //



            Première nuit à l’auberge, voilà. La forteresse me manque, je rêve de châteaux. J’étais réveillée avant 7h, et ne me suis pas rendormie … Je suis même sortie à temps pour voir un superbe levé de soleil depuis … la ville. GNE. Comment peut-on être aussi souvent au mauvais endroit au bon moment ou l’inverse ?! Bouhou.



            La wi-fi rame, pas moyen d’afficher un mail. Je suis retournée au ‘café’ internet à 3$ les 15min. Et aussi au supermarché, encore (mmh). Pour prendre du jus de fruits, du lait et des céréales. C’est mon repas de midi ! Ce matin, j’ai fini mon riz avec la sauce au fromage …
            Avant l’arrivée des autres je vais essayer de •ranger mes affaires, voir ce que je ne dois pas emporter pour la suite •faire une photocopie •chercher les horaires de bus pour Rio Electrico et des magasins de location •envoyer toujours la même lettre (•peut être aller à la Chorillo del Salto…) Bon d’abord, photocop et horaires. Le temps est très agréable, soleil et un peu de vent.

            Il y a des crampons, des raquettes et un bus pour 6 personnes. Par contre la photocopieuse est en panne ( !).

 
            Les autres sont arrivés ! En avance, alors que j’étais sous la douche. Ils ont pu prendre un bus directement à l’aéroport. C’est bien … Ensuite tout s’est enchainé ; présentations, tri de la nourriture, séparation du groupe pour prendre les billets de bus et chercher météo et fréquences radio, réservation du matériel à louer, location du matériel, courses, re-courses, et une succession d’allers-retours à l’auberge, parfois sans se retrouver. On a aussi fait les sacs, passé à la gendarmerie pour tamponner nos passeports comme quoi on est sortis (hum) d’Argentine (comme si un douanier (encordé à un mulot) allait nous demander nos passeports sur le glacier… d’ailleurs Manue a laissé le sien, de passeport, en caution pour la location…)


 
            Le ciel était taré ce soir. Vraiment. Et on a regardé ça depuis la rue principale pleine de poteaux électriques, et depuis la fenêtre de la pizzeria (patagonicus). Hm. Gnéééééé. On s’est dit que c’était nul. Et qu’il n’y avait rien de si magique que ça. Rien du tout. (Tout en louchant dehors … ! ) François (le guide) avait pourtant l’air de trouver ça beau … (…)




 
            Bus à 8h30 demain. Il fait noir dans la chambre, j’y vois pas grand-chose. Je vais me coucher. Enfin dormir.


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