12 avril.
On s’est levé,
j’ai assez bien réussi à émerger. … Sauf qu’il pleuvait bien et qu’il y avait
de grosses rafales. Alexandre a sorti la tête pour me dire … qu’il y avait une
chaussette à moi dans une flaque dans l’abside ! (Je m’en serai bien
passée.) Il m’a demandé s’il devait la mettre ailleurs … je lui ai répondu
qu’il pouvait, seulement si ça ne mouillait rien d’autre. Donc en fait, elle
est restée dans la flaque. J’ai un problème avec les chaussettes. Mon sac était
dans la même abside, il n’a pas l’air trop trempé. Au bout d’un moment, le
temps a semblé commencer à se dégager, il y avait un trou par lequel la lune et
quelques étoiles apparaissaient. On s’est dit que c’était le moment. Sauf que
le trou s’est rebouché. On y est quand même allé, en s’entassant dans la
voiture, 7h20, il faut qu’on parte, ... Direction le lac. Mais on s’est aperçu
qu’il ne nous restait plus qu’un tiers de plein en essence… après délibérations,
on a fait demi-tour, on est revenus, et il a recommencé à pleuvoir. On en est
là. Les Cuernos sont sortis, plâtrés de neige… particulièrement magnifique. A
partir de la base des falaises, tout est blanc. Le soleil est au repos en
revanche. Xavier va retourner à Puerto Natales faire le plein, pour qu’on soit
‘tranquille’. … On a demandé à la BBC où est-ce qu’ils faisaient leurs pleins…
mais ils ne savent pas, leurs réservoirs sont toujours pleins. Quelqu’un leur
remet de l’essence à chaque fois qu’il revienne au camp. Tellement simple …
nous on se complique la vie quand même, là. Par ailleurs, autre truc étrange et
drôle de ce matin, c’est qu’il y avait un ver-de-terre DANS la tente. Qui se
baladait sur mon isolant au niveau de ma tête. Je ne sais pas du tout ce qu’il
faisait là, et encore moins comment il est rentré ! Mais c’était très
curieux … franchement … je n’y comprends pas grand-chose !
Camping Pehoe, le
suicide collectif des vers-de-terre.
9h41. Xavier et
Manue sont partis direction Cerro Castillo ou Puerto Natales, ou la pompe à
essence perdue au milieu de nulle part .. ou un distributeur de billets (pour
payer), ou une jerricane… ou je ne sais pas, mais en tout cas ils vont tenter
de trouver de l’essence et de quoi la payer, et de quoi pouvoir rerentrer dans
le parc aussi. C’est compliqué.
Nous, on va ranger
le camp, on a lancé les transferts de cartes sur le mini-ordi… ça semble
marcher, sauf une carte de Mathieu, c’est bizarre… enfin ça devrait quand même
aller, j’espère.
‘’Chères personnes
de la BBC.
Pour agrémenter notre séjour dans les environs du camping Pehoe, nous
souhaiterions avoir un minimum de confort supplémentaire. Ainsi, serai-il
possible que vous nous fournissiez :
-un trépied (de préférence manfrotto avec une bonne rotule)
-un trépied (de préférence manfrotto avec une bonne rotule)
-un polarisant slim de diamètre 77mm
-de l’essence (une jerricane ou deux)
-des câbles pour recharger les batteries en cas de panne
-si vous pouviez nous amener voir les pumas également, ce serait très
sympathique. ‘’
Je ne sais plus ce qu’il y a d’autre ….
Je ne sais plus ce qu’il y a d’autre ….
Il y a des
aberrations inévitables comme sortir d’une douche chaude pour mettre des habits
sales et des chaussures mouillées.
16h06 Manue et Xavier nous ont déposé… ils sont
partis….
16h10 Ils sont
revenus ! J’avais oublié de leur redonné un ticket d’entrée au parc.
Etrange de voir l’équipe réduite comme ça. … mais bon, on est partis ! Il
est tard, mais ce n’est pas grave.
Même endroit qu’il y a un an pile.
On a bien calculé, inconsciemment. Je me suis démêlée l’enchevêtrement de
dreads qui me sert de chevelure avec la brosse de Manue avant de partir ;
on a acheté des biscuits et des chips (encore) à un kiosque devant l’hôtel
torres ; on a mis nos sacoche devant et notre sac derrière, et on est
partis.
L’équipe est scindée. C’est étrange. Tout semble plus calme, et plus vide à la fois. Les nuages sont beaux, des teintes de bleu vers le glacier grey, du noir au dessus des Cuernos blancs, des trouées un peu partout qui éclairent les collines virant à l’or. On a décollé à 16h28 ; tard. Retour de bonzaïs, transition avec les touffes, on reconnait des détails qu’on a remarqués il y a un an. C’est étrange. 17h20, le croisement. La chouette n’est plus là… dommage, on l’attendait. Snif.
Les cascades dégringolent au dessus de nous dans leur écrin rouge. On est seuls. Il y a quelque chose d’apaisant (comme dit Mathieu) dans le paysage, d’un côté : le lac, paisible, les arbres immobiles, la douceur sans vent. A l’opposé, les faces sombres blanchies et verticales des Cuernos déploient leurs forces. La forme de la végétation torturée prend tout son sens. Bon équilibre.
L’équipe est scindée. C’est étrange. Tout semble plus calme, et plus vide à la fois. Les nuages sont beaux, des teintes de bleu vers le glacier grey, du noir au dessus des Cuernos blancs, des trouées un peu partout qui éclairent les collines virant à l’or. On a décollé à 16h28 ; tard. Retour de bonzaïs, transition avec les touffes, on reconnait des détails qu’on a remarqués il y a un an. C’est étrange. 17h20, le croisement. La chouette n’est plus là… dommage, on l’attendait. Snif.
Les cascades dégringolent au dessus de nous dans leur écrin rouge. On est seuls. Il y a quelque chose d’apaisant (comme dit Mathieu) dans le paysage, d’un côté : le lac, paisible, les arbres immobiles, la douceur sans vent. A l’opposé, les faces sombres blanchies et verticales des Cuernos déploient leurs forces. La forme de la végétation torturée prend tout son sens. Bon équilibre.
17h42, on a fait la moitié. Mathieu
commence à ré-avoir violemment mal au genou ...
18h08, deux tiers, ou trois quarts ... on ralentit. Un bel arbre nous salue depuis un promontoire rocheux au dessus du chemin. J’ai la musique de Minor Heaven dans la tête. Il commence à faire sombre.
On est arrivés, il fait nuit. Emplacements sur des surfaces douteuses. Le pont à l’arrivée à toujours les mêmes planches pourries que l’année dernière, juste celle que j’ai cassée en passant au travers qui a été remplacée... Mathieu boite à fond. Les randonneurs divers mangent dans le refuge. On a monté les tentes à grand renfort de coup de pieds dans les sardines. Il pleut (normal) ... On va aller manger aussi. ... Dans la forêt à côté, 5 exemplaires identiques de la même tente. Alexandre attend dehors alors que j’écris depuis 1/2h, et Mathieu fait son sac (ce qui me semble légèrement illogique, maintenant que je relis). Allons y. 22h30. On a mangé des pâtes, de la soupe en dessert, du vin en brique. Quelqu’un jouait de la guitare, deux filles chantaient en échos. On a fait nos comptes aussi : on a environ assez ... pour prendre le bus. Moais bof. Hum. Curieusement, on peut payer par carte mais pas en euros. Dommage.... Pas mal de discussions sur l’inspiration, avantages et inconvénients de partir en groupe, ... intéressant. Toujours un peu stressant aussi, la recherche de solutions insolubles... On trouvera une solution tout de même. Solvant.
Même emplacement qu’il y a un an. Bonne nuit.
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